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Par des détours sinueux
31 août 2007

N'y a-t-il que Vaï qui vaille ? *

* Question rhétorique à laquelle on peut répondre : "Et ta moutarde ?"

La journée commence délicieusement par une tête dans la piscine de l’hôtel. Environnées de montagnes et sous une voûte céleste toujours aussi bleue, nous faisons quelques brasses ; nous voilà prêtes pour affronter une longue route sans aucun doute sinueuse, rude et pleine de surprises.

Avant néanmoins de séjourner quelques heures dans la voiture, nous retournons à pied à la plage de Matala. Dans la falaise qui la borde  et plonge sur sa droite, une nécropole romaine creusée dans la roche : une diagonale blanche et une diagonale turquoise,  si l'on penche la tête c'est la mer qui tombe à la renverse et la falaise qui sert de ligne d'horizon.

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Matala, ancien lieu de passage obligé pour les hippies en partance pour Katmandou... Je les imagine sortir des cavités troglodytes après des nuits trop courtes, fixer le soleil, torse nu bombé, baillant aux corneilles, hâlés par des mois passés sur la route, l’olive à la bouche, le laurier rose à l’oreille, embrassant leur compagnon ou compagne sans distinction et foncer vers la mer dans un habile plongeon. Ce Matala n’est plus vraiment, les touristes en ont pris possession et ne connaissent sans doute plus tous Jack Kerouac. Mais nous 4, dans notre 207 bleu métallisé, ne sommes-nous pas une survivance de l’esprit beatnik ?! Bon d’accord peut-être pas tout à fait… en tout cas, nous sommes sensibles au charme qu’a réussi à préserver Matala.

Et maintenant notre regard s’oriente à l’est, s’orientalise…A l’Est, tout de nouveau… notre horizon : Palekastro. Nous roulons plus de 2 heures, avant de nous arrêter dans une charmante bourgade en bord de mer : Myrtos. Nous mangeons face à la mer sur des jolies chaises en pailles avec des montants bleu mer. L’environnement ne saurait être plus grec !

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Après cette halte rassasiante, nous avons trouvé au bord de la route nationale un garagiste… nous n’avons pas oublié qu’il fallait rafistoler notre plaque d’immatriculation ! Il ne parle pas un mot d’anglais, mais nous lui faisons comprendre où réside notre problème… dont il se charge avec la plus grande gentillesse. Et franchement, on n’y voit presque que du feu ! Toute aplatie, revissée comme il faut, notre plaque est comme neuve (exceptées les rayures qui la décorent !).

Et la route reprend, encore 2h… vers 17h, nous atteignons la côte orientale de l’île. Des paysages somptueux défilent. Rester bouche bée devant la vue sur la baie de Mirabello. La côte découpée est enrobée d’une brume de fin de journée, propice à toutes les fantaisies. Jeu de cache-cache. Symphonie sur 5 octaves. Colin-maillard. Concerto en ut et sans clé. Entre aveuglement et harmonie sensuelle.

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Récompense ultime : la plage-palmeraie de Vaï. Encore une fois, nous avons joué le timing parfait. Elle est presque pour nous seules. Je ne sais plus ce qui fut le plus agréable : ces gravillons polis qui servent de sable et qui font semble-t-il la peau douce, l’immersion dans l’eau face au soleil, sortir de l’eau, des gouttes à fleur de peau, l’heure douce où le soleil descend et rend les corps plus beaux, le silence à peine habité de quelques voix et de nos rires, les palmiers sauvages ombre chinoise sur un mur imaginaire.

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