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Par des détours sinueux
2 avril 2007

Merveilles de technologie, je vous le dis

Pour se mettre dans l’ambiance locale, nous avons savouré hier soir un film très représentatif de la Guyane : Orgueil et préjugés… Ca s’aime sans se l’avouer, ça se languit, ça déclare sa flamme, se rejette pour toujours se retrouver. Une vraie intrigue de filles !

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Le fossé devant chez Daphné

Au réveil, ce matin, nous n’avons pas rêvé de Mister Darcy, ni de pluie, et pourtant il pleut (mais mister Darcy n’est pas sur le pas de la porte… enchaînement logique imparable et faillible… j’adore ce charabia). Nous calons le programme du début de la semaine à la terrasse abritées, en goûtant de la confiture de noix de coco. Et finalement prévoyons pour l’après-midi la visite du Centre Spatial Guyanais à Kourou.
690 km2. C’est sa superficie ! Autant d’espace pour accueillir sans risques les lancements d’Ariane et de ses « prédécesseuses ». Et pourquoi donc a-t-on choisi Kourou, nous demande la guide ? Facile, fastoche. Repeat after me : proximité de l’équateur, de la mer, absence (habituelle) de tremblements de terre. Trois facteurs clés qui ont présidé à la sélection.

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Ariane 5 derrière l'arbre du voyageur

On nous accueille dans la salle de contrôle avec sa multitude d’ordinateurs, on entend presque le décompte se faire, les applaudissements après le décollage du lanceur. La guide est précise, technique ; nous sommes bientôt les spécialistes des boosters, des moteurs Vulcain et cryogénique. On apprend aussi le nom de toutes les sociétés qui travaillent sur le site du CSG ; nous ne doutons nullement de leurs compétences, mais a-t-on vraiment besoin de toutes nous les citer ? Et puis nous apprenons aussi qu’Arianespace prend bien soin de ses clients. C’est utile de nous le préciser des fois qu’on voudrait placer un satellite en orbite ! Après tout, cela ne coûte que la bagatelle de 150 millions d’euros.

Mais assez d’ironie. Je dois bien avouer que l’industrie spatiale me semble aussi magique que l’aventure spatiale. Quelles merveilles incroyables de technologie ! Quels trésors d’intelligence déployés. Et même si le militaire en est souvent le premier utilisateur, le civil en tire rapidement des bénéfices… Ariane soit louée…

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Salle de contrôle                                                                    Pas de tir Ariane 5

Après la visite du CSG, nous sommes partantes pour continuer sur le musée de l’Espace, mais souhaitons nous assurer auparavant que la voiture n’est pas en train de nous lâcher. Depuis notre départ ce matin, le voyant « batterie » est au rouge. Peu optimiste de manière générale, s’il y a bien une chose qui ne m’inquiète pas, c’est la mécanique des voitures que j’imagine bien huilée.

Mais par mesure de prudence et compte-tenu du programme motorisé de la fin de la semaine, nous appelons le garagiste de Daph’ qui crie « Alerte !».  Ah bon… nous laissons donc tomber les destins d’Apollo, Spoutnik, Ariane et tous leurs amis, pour aller à la rencontre d’un spécialiste ès automobiles. Direction le garage Scheid où nous sommes accueillies par un charmant monsieur Muscle, dont nous devinons les énormes pectoraux derrière le t-shirt sans manche moulant et maculé de graisse, profession oblige. Un coup d’œil jeté sous le capot, un autre au tableau de bord, trois ou quatre violents coups de pied sur l’accélérateur et diagnostic « tout va bien ». Le voyant s’est en effet éteint… enfin jusqu’à 100 mètres plus loin, une fois que nous avons repris la route. Re-appel au garagiste de Cayenne, dont je n’imagine pas encore que je vais passer pas mal de temps avec lui… Ah Maxo ;-)

Je fais sa connaissance lorsque nous rentrons sur Cayenne. Daphné lui soumet l’Evasion. Coup d’œil dessous-dessus, devant-derrière : «ce doit être le Nemann» (hein ? quoi ? c’est quoi ce truc là ? Le nom d’un poète allemand ? )
Alors en fait, la batterie n’est pas stimulée, il faut lui trouver un excitant de substitution. Bon d’accord, tout ce que tu veux Maxo. Il nous met un fil entre la batterie et le poète allemand, et on est censées faire le contact à chaque fois qu’on démarre. C’est follement Mac Gyver comme expérience !
En tout cas, pas de souci, tout roule … surtout, la voiture roule ! On rentre à la maison et repartons illico au resto brésilien où nous dînons bercées par de doux airs de samba. Demain, les Iles du Salut sont au programme.

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